Contre un gouvernement accroché au pouvoir, les nicaraguayens restent debout et luttent contre les injustices qu’ils subissent. Le peuple veut en finir avec la crise politique que connaît leur pays. Les 3 semaines de manifestations pacifiques ont été réprimés par la police. Lourd bilan : 60 morts et 500 blessés.
Crise politique au Nicaragua : le peuple exige un renouvèlement politique
Le mécontentement social atteint des sommets et Daniel Ortega a commencé à perdre son pouvoir, même ses alliés ont arrêté toute relation avec le gouvernement sandiniste. On peut citer l’exemple de l’église catholique qui a été un soutien important pour le gouvernement mais qui maintenant est sceptique, face aux actes violents de la part du gouvernement.
Rappelons que Daniel Ortega a été un ancien guérillero qui a lutté contre la dictature Somoziste avec le soutien de Cuba et l’ex-Union Soviétique.
Le panorama, la lutte continue
Les problèmes ont commencé lors de la réforme des retraites que le gouvernement a voulu imposer, cette réforme baissait de 5% le montant des retraites afin de réduire le déficit de la sécurité nationale.
Suite à cette proposition de réforme, le peuple a été profondément indigné et a commencé à exprimer son mécontentement.
Les gens ont bloqué beaucoup d’axes routiers pour paralyser le pays et montrer que leur colère était profonde, réelle et bien justifiée. Les habitants ont pris d’assaut les supermarchés pour constituer des stocks de provisions. Dans la panique, certains espaces de vente ont été pillé. Le gouvernement a fermé les chaines TV non assujetties au pouvoir et la répression conduite par les policiers aux ordres du gouvernement a fait se mobiliser le peuple vers une lutte contre l’autoritarisme mené par Ortega.
Lors d’une rencontre entre les représentants de l’opposition et le président, il a été décidé de ne pas mettre en œuvre cette fameuse réforme des retraites, cependant les nicaraguayens ne se battaient pas seulement pour cette réforme mais pour toutes les années durant lesquelles ils ont toléré le régime et accepté l’intransigeante politique du président Ortega. Au cours des manifestations, on peut lire la colère des citoyens descendus dans les rues sur les pancartes qu’ils brandissent : « Le gouvernement nous a tout pris, même la peur », la lutte continue.
Alors que les violences policières ont été condamnée par la communauté internationale, l’église catholique tente de jouer la carte de la médiation. Avec les différents mouvements sociaux, ils cherchent à mener un dialogue pour définir l’avenir de la politique du pays.
Selon les analystes, le Nicaragua connaît une grave crise économique et politique; hausses des tarifs, suppressions de postes et réduction des aides sociales. Pour les citoyens, la seule solution est d’organiser des élections libres et transparentes.
Les manifestations sont toujours en cours mais il est clair que le peuple est réveillé et qu’il a rompu le silence.
En tout cas, si vous projetez de vous rendre au Nicaragua, je crains qu’il ne faille revoir l’itinéraire.. Tenez-vous informés des actualités afin de savoir quand la situation reviendra à la « normale ». Rassurez-vous, au Costa Rica tout est bien plus calme et si l’envie vous en dit, venez visiter ce magnifique petit pays plutôt que son voisin Nicaraguayen, qui pour l’instant, reste dangereux.