Nous avons eu l’occasion de parler avec Magaly Quesada Quiros. Grâce à cette interview, nous avons appris beaucoup sur la protection des animaux au Costa Rica et nous aimerions partager cela avec vous.
Pourriez-vous nous expliquer plus en détail ce que c'est Rescate Wild Life Rescue Center?
Eh bien bonjour, je m’appelle Magaly Quesada Quirós. Rescate Wild Life Rescue Center est géré par une fondation. La fondation s’appelle Fundación Restauración de la Naturaleza, c’est une fondation à but non lucratif et non gouvernementale, qui vise à réhabiliter, sauver et relâcher les animaux sauvages.
Pourriez-vous nous expliquer comment le centre de sauvetage est divisé ?
Bien sûr, la fondation, Fundación Restauración de la Naturaleza, gère plusieurs projets pour la conservation de la faune, parmi lesquels nous avons le centre de sauvetage qui est comme la colonne vertébrale de tout ce projet, c’est-à-dire l’endroit où nous recevons plus de 2700 animaux sauvages chaque année pour être réhabilités puis relâchés, car il est très important de souligner que 60% de cette quantité d’animaux sauvages que nous recevons, sont retournés avec succès dans la forêt.
Nous avons également le sanctuaire de la faune, qui est le seul projet de conservation ouvert au public. Ici, nous avons plus de 125 espèces exposées et environ 800 animaux, dont des oiseaux, des mammifères et des reptiles, mais nous avons aussi un troisième projet de conservation qui serait le programme d’élevage.
Le centre d’élevage des espèces se trouve sur la même propriété où se trouve Wild Life Rescue et là ce que nous avons c’est la reproduction d’animaux menacés d’extinction ou des populations réduites.
La fondation a deux sites propres de libération, nous avons le refuge de la faune sauvage caché dans la péninsule de Nicoya, plus précisément à Pilas de Cangel, qui sont de 800 hectares et nous avons aussi un autre dans la région de Golfito, dans le sud de notre pays, un site de libération, ce site est adjacent au parc de Piedras Blancas qui est un site très important car l’accès se fait uniquement par mer.
Quelle est la différence entre un centre de sauvetage et un zoo ?
Bien entendu, un centre de sauvetage doit être fermé au public en vertu de la loi et de la réglementation sur la conservation de la faune. Aucun étranger ne doit y pénétrer. Et le zoo, eh bien la loi établit deux types de zoos : un type commercial et un type sanctuaire.
Commercial, est le zoo dans lequel les animaux sont gardés pour que les gens les voient, pour les exposer, généralement pour collecter des fonds et le type de sanctuaire est à but non lucratif ; il est généralement administré par une fondation ou une association. Dans notre cas, nous sommes un zoo de type sanctuaire dont l’objectif est la conservation.
Pouvez-vous faire référence au nom Zoo Ave ?
Bien sûr, le nom Zoo Ave existe depuis 60 ans. Il y a environ 10 ans que nous avons transformé un peu le nom et nous l’avons appelé Rescate animal Zoo Ave mais en réalité, ces noms ne reflètent pas le travail que nous faisons pour la conservation de la faune sauvage depuis plus de 30 ans ; c’est pour cette raison que nous nous appelons aujourd’hui Wild Life Rescue Center.
Pourriez-vous nous expliquer comment la plupart des cas arrivent ici ?
Oui ! nous recevons plus de 2700 animaux sauvages par an, parmi ces animaux, comme je l’ai dit précédemment, 60% sont retournés dans leur habitat naturel. Ces animaux sont principalement amenés par des particuliers, un autre pourcentage par des entités gouvernementales telles que la police, le MINAET, le SINAC, les pompiers, l’OIJ, les gardes forestières mais surtout par des particuliers.
Avez-vous des projets ou des lois pour lutter contre la chasse illégale et la maltraitance des animaux ?
Il y a de nombreuses années, notre fondation a fait partie d’une forte campagne que la fondation a menée conjointement avec le gouvernement du Costa Rica pour éliminer la chasse. Grâce à cette campagne, que nous avons menée il y a de nombreuses années, la chasse est désormais illégale. Ceci est établi par la loi sur la conservation de la faune et ses règlements.
Pourriez-vous nous parler à propos des actions prises au Costa Rica pour aider les animaux et éviter les accidents ?
Si, au Costa Rica les entreprises privées se sont beaucoup identifiées à la conservation de la faune, aujourd’hui les entreprises chargées de fournir le service d’électricité ont déjà placé des ponts pour que les animaux puissent se déplacer, notamment les singes, les paresseux qui sont des animaux qui meurent la plupart du temps électrocutés, mais nous avons aussi de nombreuses campagnes qui ont été menées au niveau du pays, par exemple comme « Yo freno por los animales » quand nous voyons tant d’animaux qui meurent sur les routes à cause de conducteurs qui n’ont pas cette conscience, mais le Costa Rica a fait de nombreux changements dans ce qu’est la conservation et c’est le sujet de l’éducation environnementale que nous avons également fait en tant que fondation et en conjonction avec les entités gouvernementales.
En général, Quels sont les tarifs vétérinaires que vous devez payer pour soigner un animal ?
Oui, la réhabilitation des animaux est vraiment très coûteuse. Souvent, nous voyons tout ce qui n’est que de la nourriture, mais ce n’est pas seulement de la nourriture, cela implique la personne qui doit la hacher, qui doit la préparer, qui doit l’amener dans l’enclos, qui doit nettoyer l’enclos, qui doit collecter les ustensiles, qui doit les amener à nouveau à la désinfection, alors c’est tout un processus.
En réalité, le processus est assez coûteux, mais il varie beaucoup selon les espèces, il y a des animaux qui entrent, simplement avec un coup parce qu’ils ont heurté une vitre, une fenêtre donc ce n’est qu’une question d’heures et peut-être un jour suffit pour se remettre ; comme nous avons des cas d’animaux qui ont dû être amputés, qui ont dû avoir des plaques placées sur leurs jambes, sur leurs membres donc les coûts vont varier beaucoup selon la blessure que l’animal a et selon l’espèce aussi.
Comment financez-vous ce centre de sauvetage ?
Eh bien, le seul moyen de financement dont dispose le Rescate Wild Life Rescue Center est le droit d’entrée que les gens paient pour entrer dans le sanctuaire naturel, qui est le seul projet ouvert au public, et c’est seulement avec cet argent que nous parvenons à réaliser tous ces projets de conservation, même ceux qui sont fermés au public.
Combien d'animaux avez-vous en tout ?
Au total, dans le sanctuaire, nous avons 125 espèces, soit environ 800 animaux qui font partie du programme d’éducation environnementale, mais au total, sous la garde et l’administration de la fondation, nous avons 1500 animaux.
À quelle fréquence relâchez-vous des animaux ? Et où ?
Eh bien, Nous faisons des libérations en fonction du processus que chaque animal a, mais je peux pratiquement vous dire que nous avons des libérations des animaux tous les jours. Tous les jours, nous avons des libérations de petits arthropodes et des félins également, et ceux-ci sont lâchés dans les lieux que nous avons à cet effet, comme je l’ai mentionné à Nicoya, Golfito, la Vallée Centrale ou de la même manière, nous avons une coordination avec les entités gouvernementales, dans ce cas le MINAET et le SINAC, pour renvoyer les animaux également à leur lieu d’origine, où ils ont été trouvés.
Pouvez-vous nous expliquer un peu pourquoi certains animaux ne peuvent pas être relâchés ?
Bien sûr, tous les animaux que nous recevons les 2700 vont chez le centre de sauvetage pour effectuer leur processus de réhabilitation, mais nous avons un pourcentage minime, très peu d’animaux qui ne finissent pas leur processus de réhabilitation. Et pour quelles raisons ? Parce que ce sont des animaux qui ont une blessure physique qui les empêche de retourner en forêt ou à cause de leur comportement, donc c’est un facteur extrêmement important si un animal n’a pas peur de l’homme, c’est un animal qui n’est peut pas être un candidat pour retourner en forêt. La principale étape, numéro un, est qu’il soit physiquement bien mais aussi qu’elle ait peur des humains.
Y a-t-il suffisamment de vétérinaires au Costa Rica pour soigner les animaux ?
Oui, au niveau national, le pays dispose de plusieurs centres de sauvetage et aussi des professionnels dans le domaine, n’est-ce pas ? Oui, il y a beaucoup de professionnels. Dans notre cas, nous avons le soutien de l’Université Nationale qui nous aide avec les cas le plus complexe où nous n’avons pas certains équipements dans notre hôpital, mais s’il y a des professionnels pour s’occuper des animaux sauvages.
Si l'on trouve un animal blessé, que faut-il faire ? Avons-nous l'obligation d'aider cet animal ? à qui pouvons-nous nous adresser?
Oui, c’est très important lorsque nous trouvons un animal sauvage, la première étape est de déterminer s’il est blessé ou battu, si c’est le cas, ce que nous devons faire est de communiquer avec un centre de sauvetage autorisé par les entités gouvernementales ou de communiquer immédiatement avec le MINAET ou le SINAC, ce que nous pouvons faire via le numéro 1192, c’est la première étape. Nous devons essayer d’éviter de manipuler les animaux sauvages, les animaux sauvages gardent toujours leur instinct, donc c’est toujours un risque pour les humains.
Il y a beaucoup de gens qui ont des animaux dans la maison. Nous aimerions savoir quels sont les animaux légalement domestiques au Costa Rica et quel type d'animal Il est interdit d'avoir en possession ?
Il est très important de savoir que les animaux sauvages ne peuvent absolument pas être en captivité, tant la loi comme les règlements de conservation de la faune interdisent leur possession. Les personnes qui les possèdent peuvent passer par une procédure judiciaire, l’animal est confisqué et même la personne peut être condamnée à une amende. Les animaux que les gens peuvent avoir chez eux sont des animaux de compagnie tels que : les chiens, les chats, les lapins et les perruches ondulées.
Quelle est l'histoire de l'animal qui est arrivé ici avec lequel vous vous sentez plus identifié ?
Si en réalité les histoires sont bonnes, c’est parce que nous recevons tant d’animaux et que chacun d’eux a une histoire différente avec une histoire triste, mais l’un des cas que nous avons ici, dans notre sanctuaire, exposé et qui a été l’un des cas les plus discutés est le toucan Grecia, pourquoi le toucan Grecia est-il si important ? Ce toucan a été un soutien très important pour l’approbation de la loi contre la maltraitante des animaux, cette loi vient protéger les animaux domestiques, Grecia bien qu’étant un animal sauvage, a eu une grande influence pour l’approbation de cette loi, donc c’est un animal symbolique pour nous et à part cela, la maltraitance qu’elle a subie était une maltraitance abyssale, c’était une maltraitance, enfin on ne peut pas même l’imaginer et elle vit, survit et avec une qualité de vie, donc ces histoires nous ont vraiment marqués en tant que centre.
Comment vous projetez-vous dans le pays en ce moment? Avez-vous des programmes educatifs ?
Si Rescate Wild Life se projette dans le pays avec une éducation environnementale par le biais des réseaux sociaux, mais aussi pour nous, il est très important que les gens nous rendent visite, car les gens ici au sanctuaire pourront observer les animaux qui n’ont pas pu être relâchés, qui n’ont pas fini leur processus de réhabilitation mais qui vivent avec qualité de vie, alors pour nous, il est extrêmement important qu’ils nous rendent visite et qu’ils puissent voir que pour nous, le plus important, ce sont les animaux. Le fait que la personne, le visiteur, l’enfant, l’adulte puissent prendre ce message est un excellent travail que nous faisons avec eux pour comprendre que les animaux sont la chose la plus importante et que nous devons respecter leur espace, leur intégrité physique et, bien sûr, leur vie privée.
Accueillez-vous des groupes scolaires ?
Bien sûr, nous recevons des groupes, de la maternelle, des étudiants de l’université, des écoliers, de personnes âgées, c’est-à-dire tous les groupes organisés sont bienvenus dans notre centre car, comme vous pouvez le voir, notre sanctuaire est totalement accessible, donc les sentiers sont larges adaptés à la loi 7600, pour les buggies, pour les fauteuils roulants, donc tout le monde est vraiment le bienvenu.
Si une personne veut faire du bénévolat, est-ce possible? Quelle serait la procédure à suivre ?
Si nous avons le programme de bénévolat avec ouverture, nous l’avons plus ou moins en deux lignes : nous avons les bénévoles et nous avons les stages professionnels. Dans le cas des volontaires, il s’agit de tâches de nettoyage et d’entretien, dans ce qui est proprement le sanctuaire et les programmes avec des stagiaires professionnels ; l’objectif est que les personnes qui ont déjà plus de connaissances dans la partie vétérinaire, dans la partie de la biologie puissent également soutenir dans le travail de conservation que nous faisons et pour cela nous avons les informations dans notre page web qui serait www.rescatewildlife.org
Pourriez-vous laisser un message aux personnes qui nous regardent?
Bien sûr, pour Rescate Wild Life Rescue Center vraiment la faune est le plus important, notre objectif principal est de sauver, réhabiliter et relâcher la faune. S’il vous plaît, protégeons la faune qui est très importante. Les animaux, La faune est patrimoine national, ceci signifie qu’elle est de chacun de nous, pas du centre de sauvetage, nous ne sommes pas les propriétaires de ces animaux, chacun de nous fait partie de ces animaux et s’il vous plaît, protégeons-les parce que c’est un grand patrimoine que nous avons.