Découvrez dans cette interview exclusive avec Franck Décluzet pour Vert Costa Rica tous les détails de sa dernière réalisation, le film : « Costa Rica une arche de Nature« , un voyage naturaliste à la découverte du Costa Rica :
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+ diffusion télévisée sur la Pologne, la Belgique, L’Espagne et la France sur France 5 et Ushuaïa Tv en début d’année 2017
Le Costa Rica est un sanctuaire pour la biodiversité mondiale. Ce petit pays héberge 5% des espèces connues sur terre : 1 espèce sur 20 vit au Costa Rica ! Pour en prendre pleinement la mesure il faut explorer ses forêts, parcourir ses sommets et arpenter ses rivages. Alors l’évidence apparaît : celle de l’absolue nécessité de préserver notre monde sauvage.
Voyage naturaliste à la découverte des espèces animales emblématiques de cette région du monde, ce film présente le Singe hurleur à pélerine, omniprésent sur l’ensemble du territoire ; le Quetzal resplendissant, l’oiseau le plus mythique au monde vivant au cœur de la forêt des nuages ; le Grand Ara vert, espèce en grand danger d’extinction et dépendant des dernières forêts d’Amandiers des montagnes ; la Tortue de Rydley ou olivâtre, espèce marine qui réalise chaque année des pontes collectives sur la côte Pacifique, les spectaculaires “arribadas”. La nature parle, alors écoutons-la !
Espèces présentées : Singe hurleur, Quetzal resplendissant, tortue de Ridley ou olivâtre, Urubu noir, Ara ambigua…
L´interview de Franck Décluzet : « Costa Rica une arche de nature »
Jean-Baptiste : Bonjour, j’espère que vous allez bien. A tous ceux qui sont restés encore France, qu’ils n’aient pas trop froid et à tous ceux qui sont là au Costa Rica, qu’ils passent un très bon séjour ici.,Nous sommes aujourd’hui avec Franck Décluzet qui vient de sortir son film documentaire « Costa Rica, une arche de nature… »
Bonjour Franck, comment allez-vous
Franck : Bonjour, bonjour à toi !
Jean-Baptiste : ça va très bien…, le Costa Rica une arche de nature n’est pas le premier film à thématique environnementale que vous avez réalisé, pouvez-vous nous raconter un peu sur ce sujet, sur cette passion que nous voyons vraiment empreinte dans vos réalisations ?
Franck : alors, moi j’ai un parcours un peu atypique, je suis en fait ce qu’on appelle un autodidacte. J’ai un parcours de 25 ans dans l’éducation relative à l’environnement. Mon métier premier c’est de faire de l’éducation à l’environnement et je l’ai essentiellement passé pour inculquer on va dire, aux enfants, la nature proche de chez eux. J’étais animateur environnement, milieu marin, rivière, bah voilà … l’ornithologie, j’ai fait ça pendant 25 ans, pratiquement 25 ans. Et puis, j’ai toujours eu un faible pour image, d’abord photographique, j’ai pris beaucoup de photos, et je suis tombé on va dire un peu par hasard, même carrément par hasard, sur de la réalisation où on m’a demandé un jour de réaliser un reportage, pas un documentaire mais un reportage sur la mise en place d’un agenda amateur c’est-à-dire un programme lié à l’environnement sur un territoire très restreint c’est une île qui se trouve ici en face de chez moi, j’habite là à Guadeloupe, je suis dans les Antilles françaises, sur île de la Désirade. On m’a demandé de faire un reportage sur cette mise en place de cet agenda qui a trait à l’environnement. Et ça a été mon premier contact avec une caméra, y a eu un déclic et là je me suis dit y a quelque chose y a un outil formidable, c’est merveilleux, ça me permet de pouvoir présenter des choses, de montrer les choses, d’expliquer, de mettre en avant…pour moi c’était une révélation parfaite, la caméra…
Et très vite je me suis dit, il faut que je fasse quelque chose avec ça, et donc j’ai utilisé cet outil comme j’utilisais l’appareil photo sauf que je faisais du dumping mais j’ai commencé à faire ce qu’on appelle du montage, à raconter les choses et faire le montage. Et puis bon an, mal an mais j’ai réalisé un premier documentaire de 43 minutes sur un territoire encore très proche d’ici, une petite île qui s’appelle « Petite terre « . Et puis j’ai eu envie de faire une série documentaire ici en Guadeloupe sur la biodiversité et j’ai fait deux premiers documentaires 26 minutes naturalistes, un sur les baleines à bosse par ce qu’ici d’ailleurs ils ne vont pas tarder, on a chaque année des baleines à bosse qui viennent faire leurs petits dans les eaux Guadeloupéennes, dans les eaux chaudes, elles passent 6 mois ici pour faire les bébés. Donc on a fait un premier documentaire, on est allé tourner les baleines à bosse en mer, sur un zodiaque et c’était une expérience formidable. Et puis un deuxième documentaire sur un oiseau endémique unique au monde qui vit uniquement sur la Guadeloupe. Ça me tenait à cœur de montrer cette biodiversité unique. Et puis au bout de ces deux premiers documentaires, j’ai été à trois premiers de tournage, il faut que j’aille plus loin j’ai envie de montrer le monde et la biodiversité du monde et j’ai tout de suite pensé au Costa Rica. C’est une biodiversité…d’où on habite sise de la Guadeloupe et j’ai opté très rapidement pour le Costa Rica disant que j’ai vraiment envie de présenter ce pays et la biodiversité de ce pays.
Jean-Baptiste: Oui justement, mais nous avons vu que cette préoccupation environnementale elle porte, enfin y a vraiment une préoccupation environnementale qui traite le sujet de la nature mais qui ne laisse pas de côté l’homme et ses pratiques culturelles, je ne sais pas si je m’explique ici… par exemple dans votre film nous voyons le cas de la communauté d’Ostional que vous abordez et qui met en rapport cela, l’homme et la nature. Donc pouvez-vous nous approfondir un peu si c’est vraiment quelque chose que vous avez désiré présenter ?
Franck : Ouais je comprends, c’est totalement volontaire, c’est-à-dire que mon objectif clairement avec le film c’est de présenter la biodiversité au plus grand nombre, à ceux qui ne peuvent pas l’atteindre, la voir, la fréquenter, en prendre la teneur, c’est d’essayer justement de montrer cette biodiversité. Mais dans la biodiversité je m’y place également. On fait partie de cette biodiversité, on est dépendant de cet environnement, on est dépendant de cette nature, on en est si dépendant qu’on voit aujourd’hui les atteintes, les modifications climatiques qui sont en cours et on a bien maintenant conscience même si certains sont en train de dire, et se reviennent dessus en disant, non c’est n’est pas nous, non c’est une blague ! C’est une blagounette le réchauffement climatique ! Non on est responsable, nous sommes responsables de ça, nous sommes en train de changer la planète, maintenant c’est une certitude. Donc placer d’autant plus l’humain à travers une pratique positive telle que celle qui se déroule à Ostional c’est un cas d’école ce qui se fait à Ostional. Partout dans le monde, les tortues marines sont en grand péril, elles sont en danger d’extinction partout sur le monde. Si on regarde les autres sites où on a les arribadas dans le monde qu’ils soient en Inde ou au Mexique, les populations sont en chute dramatique. On va vers une perte par ce qu’il n’y a pas justement cette conscience et il y a ce qu’on appelle le pillage, le pillage continue sur ces plages-là, donc on s’en va … ces espèces vont disparaître ça c’est une certitude. Ostional est un cas d’école. C’est une présentation justement rationnelle, concrète, intelligente qui est faite et qui n’a que des actions positives, donc ça me paressait tellement évident de présenter cette facette dans le documentaire, de ne pas le mettre sous silence. Si on peut montrer des choses positives pour qu’elles puissent être reproduites ailleurs et que le film puisse permettre ça, la prise de conscience, il faut le faire. Voilà pour moi c’est un outil et c’était important et je le referai. Là je reviens de tourner un autre deuxième documentaire au Canada et je le reproduis de la même manière dans d’autres territoires… l’objectif c’est vraiment ça.
Jean-Baptiste : tout à fait, en fait, nous vous remercions parce que c’est une thématique qu’on arrive parfois pas à aborder, y a beaucoup de trous, les gens ne comprennent parfois pas comment ça marche les choses à Ostional, c’est vraiment super.
Franck : ouais, il faut montrer les choses positives, il faut que ça se sache…
Jean-Baptiste : d’accord, là vous avez déjà dit un peu pourquoi vous avez pensé, en fin, quel a été le processus qui vous a mené à penser au Costa Rica ? Mais pourquoi le Costa Rica ? En fait, pourquoi tant de pays autour du globe et vous choisissez le Costa Rica ?
Franck : alors je vais être claire, une raison pratique très pragmatique, euh le premier documentaire est un documentaire qui a été réalisé sur fonds propre avec une souscription touscoprod. D’ailleurs Vert Costa Rica a participé à la souscription touscoprod. Comme c’était sur fonds propre, il me fallait en fait une destination, ça c’est très pragmatique, proche de mon lieu de résidence (c’est la Guadeloupe), je suis dans les Antilles Françaises, moi je suis dans la partie Est des Caraïbes, et Costa par rapport à chez moi se trouve Ouest des Caraïbes c’est très proche, et puis après je me suis dit mon premier documentaire euh, je cherchais, je me disais il faut un lieu effectivement où je pléthore de sujets où je puisse trouver de thématiques vraiment pour lesquelles je puisse présenter quelque chose, un lieu facile d’accès, facile pour les repérages par ce que j’avais un budget restreint. Vous savez qu’un tournage documentaire comme ceux de la BBC, c’est à peu près 1,5 million d’euros, à peu près 1,5 d’euros. Donc ils peuvent tourner pendant un an et demi ou … Il peut y avoir ce qu’on appelle des repérages, des pré tournages, après on y retourne, on passe six mois pour mettre les recoins… moi c’était pas mon cas j’avais sept semaines de tournage dans un pays point à la ligne. Il fallait que je fasse le tournage avec 7 semaines, ça veut dire qu’il fallait un pré repérage d’ici …, c’était totalement empirique, c’était une préparation virtuelle en fait. Je savais que j’avais à voir des thématiques avec le Quetzal, par exemple je savais que j’allais retrouver le Quetzal en montagne, je savais que j’allais retrouver Singes hurleurs en plaines, par contre les aras verts, je m’y attendais pas, ça a été une belle surprise, une rencontre fortuite. Je ne pensais pas pouvoir les voir et les filmer en ce point-là et puis les tortues, je savais que j’étais à peu près dans la période j’étais en août, donc ça pouvait être calé. Mais il fallait quand même miser sur un pays où j’avais la possibilité de me dire bah, si ça marche pas, j’aurai autre chose à côté. Le Costa Rica il faut le reconnaître est quand même un lieu de biodiversité incroyable…et moi j’ai un peu la chance de connaitre les pays de la région…, si facilement…, leur ornithologie, c’est merveilleux quoi, on a l’impression de revenir dans les premiers jours du monde au fait, c’est ça…, on a vu aussi des choses mais je ne le dis pas, y a des pendages par exemple pour le lin de Costa Rica… pour reconnaître ces choses-là. Mais dans l’ensemble si on prend dans la globalité, bravo, c’est quand même un pays exemplaire.
Jean-Baptiste : Merci. Passant un peu sur les aspects un peu plus techniques. C’est vraiment beaucoup de travail. Il faut une planification, enfin tout le tournage, après l’édition etc… Enfin pouvez-vous nous raconter un peu sur tout l’ensemble du processus, comment ça s’est passé depuis le tout début ?
Franck : alors, tout le début comme je le disais, c’est un choix de destination. À partir du moment où j’ai choisi la destination, y a même déjà un gros travail de découverte littéraire, il faut lire, il faut se renseigner, il faut ensuite prendre des contacts dans le pays, cibler des zones, cibler des espèces. Il faut d’abord avoir un plan, un plan de tournage, un plan montage pour s’orienter sur des zones, donc ça c’est la préparation. Une fois qu’on est sur place, il faut que les conditions climatiques soient bonnes. Ce qui n’est pas vraiment le cas. C’est ce qui peut compliquer certains tournages même si je suis équipé avec du matériel qui n’est pas un matériel totalement professionnel; on va dire que c’est semi-professionnel, mais qui permet de travailler correctement pour ce qu’on appelle du broadcaste de la télévision. Donc le matériel est en grande partie quand même étanche, résistant, pas trop lourd ça me permet quand même d’être autonome par ce que je n’ai pas de porteur, je suis tout seul, j’ai une fois sac à dos, le matériel doit être vraiment autonome. et puis après au niveau du tournage, il faut aller très vite par ce que Costa Rica, c’est sept semaines de tournage, à peu près sept semaines et demie sur place dans le pays, avec quatre zones géographiques, donc ça fait peu de temps à chaque fois quoi, ça fait une douzaine de jours en gros par ce qu’il faut compter le déplacement, la logistique, aller, arriver, repartir etc…, donc on a à peu entre dix et douze jours par zone, faut aller vite, faut être rapide. Alors pour ça, je dirai qu’il y a deux choses qui peuvent jouer: premièrement avoir les bons contacts sur place, les guides, les aides naturalistes ça c’est indéniable… moi je ne connais pas en arrivant donc… si tu viens chez moi en Guadeloupe et que tu me demandes de voir les espèces, je vais t’emmener tout de suite aux endroits, ici c’est chez moi et je connais les bons endroits, je vais y connaitre le bon endroit où trouver un site d’observation de baleines je les connais moi, mais après s’ils seront là ou pas mais si tu veux je vais t’emmener aux endroits et aux bons horaires. Au Costa Rica, je ne connais pas les sites, j’y arrive pour la première fois, donc il faut être en contact avec des gens sur place qui eux connaissent le milieu, qui connaissent les espèces et vont te permettre de pénétrer rapidement. En ce qui concerne la connaissance du terrain, moi je fais du terrain depuis 25 ans, j’ai l’habitude de faire de l’ornithologie, de faire de l’approche, de faire de l’observation. Ce côté-là je le connais, je le maîtrise. Donc après, que ça soit je dirai une espèce d’oiseaux de métropole d’Europe, d’Amérique du Nord d’Amérique centrale, l’approche sera pas la même. Si c’est un mammifère, ne faut pas être soulevant etc…. On a à peu près les mêmes types d’approches, après c’est différent d’un milieu à un autre bien sûr mais en gros on va avoir les mêmes… Et puis moi je ne suis pas non plus, je veux dire une chose, si je ne fais pas l’image tant pis, si l’espèce ne veut pas, si y a un problème, si le site s’y prête pas ce n’est pas grave du tout, je ne ferai pas l’image. Tu vois ce que je veux dire, je veux avoir un respect par rapport aux espèces c’est-à-dire que comme moi je n’ai rien écrit avant de partir je ne m’oblige rien. Je n’ai pas d’obligation de résultat tu vois ce que je veux dire. Je ne vais pas importuner une espèce ou me dire il faut absolument que j’aille dans le milieu non, si je ne peux y accéder, je n’accède pas je vais tourner ailleurs. Y a tellement d’opportunités à côté qui permettront de capter les espèces de capter un comportement chez une espèce, que ce n’est pas grave, je ne vais pas déranger l’animal, je le prendrai à un autre moment, à un autre endroit quoi. Ça c’est pour le côté préparation, côté tournage et puis après, une fois qu’on a pris les captations, il faut les images et le son, après y a un gros travail qui se passe dans le bureau à l’ordinateur c’est des recharges, écriture, pré montage, montage et finalisation et là y a un gros travail, c’est un travail énorme derrière qui se passe. Et là on avait fini.
Jean-Baptiste : Quels types de contre temps ou difficultés avez-vous dû surmonter ici au Costa Rica au moment du tournage ?
Franck : alors, difficulté ça a été le climat, le temps. On était au mois d’août donc on a été en période pluvieuse humide. Ça se ressent dans la séquence des ara ambigua là justement, on a eu beaucoup d’eau, il pleuvait beaucoup dans cette région-là. On est allé aussi du côté de tortuguero, on a fait des marées tortuguero, j’ai quelques images mais je n’ai fait aucun traitement, aucun sujet sur tortuguero par ce que ceci n’était prêté, par exemple ça n’a pas marché. On a passé du temps à Tortuguero, j’ai vraiment apprécié, on a rencontré des gens vraiment chouettes, vraiment un très bon moment. Mais j’ai deux ou trois images de tortuguero si tu veux mais qui … j’ai pas de thématique, pas de séquence…
Donc le climat, ça c’est certain. La présence des espèces, on a eu un raté à Ostional, on a fait notre première arrivée à Ostional en juillet, et l’arribadas qui se présentait était déjà faite et on a eu quelques tortues, donc on a raté notre premier tournage. heureusement j’avais commencé par Ostional, donc on avait le mois d’août et septembre qui nous permettait d’avoir une deuxième chance et comme on a fait des contacts sur place, on était de l’autre côté du pays, un matin, je reçois un sms, en disant que c’était David, il me dit ça y est elles montent, tu peux arriver, on t’attend, elles vont trois nuits en fait, donc la première nuit c’est bon et donc comme il m’a rencardé, on a pris la tangente, on a traversé tout le pays dans la journée et on s’est retrouvé à Ostional le soir et j’ai pu tourner dès la première soirée, on a filmé nuit blanche, on a tourné toute la nuit et le lendemain matin. Donc tu vois , des ratés , les espèces, le climat on va dire que ça joue, je n’ai pas eu de problème technique sur ce tournage-là, tout à fonctionner, j’ai pas eu de casse, ce qui n’ a pas été le cas au canada où j’ai eu une casse, j’étais en panne de caméra pendant dix jours, là au Costa Rica rien, j’ai tout fonctionné de ce côté-là.
Jean-Baptiste : vous avez ciblé certaines espèces et certaines réalités aussi, dans Costa Rica, une arche de nature, qu’est-ce qui vous a motivé à cibler ces…
Franck : Quetzal clairement c’est un oiseau emblématique, en ornithologie c’est un oiseau mythique le Quetzal, c’est un bel oiseau. Allant dans un pays où je pouvais avoir la chance d’observer et de filmer le Quetzal je l’ai inscrit très rapidement dans la liste. Il s’avérait qu’il était assez facile à observer, même si j’arrivais après la reproduction donc je n’avais pas la thématique de la reproduction mais qui a été peut être fait dans les documentaires, donc j’ai pris un angle différent que je n’imaginais d’ailleurs c’était l’angle de l’alimentation et la thématique de « il avale un fruit, et puis ça chauffe et puis il crache le noyau ». J’ai trouvé ça formidable et je me suis dit y a un ordre pour présenter ça. Le singe hurleur très présent sur le territoire, pour moi il est emblématique déjà de la grande région d’Amérique Latine et l’Amérique du sud, on a d’autres espèces notamment en Guyane Française. Je trouvais que c’est un bel animal, assez facile à observer au Costa Rica, on les voit assez facilement, ce ne sont pas des animaux qui ne sont pas craintifs. J’ai trouvé le contact et puis bon, on a tenté de les rencontrer et puis on a eu la chance de tomber sur une troupe de singes et passer quasiment la journée avec eux et de pouvoir faire une grosse partie des images en une journée par ce qu’ils nous ont accepté. On était au pied des arbres, ils étaient là, et on tournait tranquillement au milieu des femelles, des petits, c’est vraiment très chouette. Et puis les tortues, par ce que c’est une thématique qui me tient à cœur, ici je fais partie d’un réseau de surveillance des tortues marines en Guadeloupe. On a aussi des tortues marines qui viennent pondre ici sur les plages de l’archipel. On a les trois espèces, on a la caret, la verte et la tortue-luth la plus grosse tortue au monde qui pond également au Costa Rica. Je voulais présenter cette thématique et j’avais vu ce qui se passait l’arribadas d’ostional et je me suis dit y a un phénomène incroyable. J’avais aussi lu justement cette communauté d’ostional avec ce parc et cette relation que les habitants avaient avec la ressource des œufs de tortue et je me suis dit y a quelque à faire et sur place c’était évident que j’allais le faire. J’ai passé du temps …c’est exemplaire allons-y. Et puis la quatrième espèce (y a quatre espèces, pas dans le film), ce sont les aras ambigua et là c’est totalement fortuit. On était dans une région pratiquement de passage et puis on a rencontré quelqu’un qui nous dit, y a des oiseaux là-bas qui sont intéressants à filmer si vous voulez je vous donne les clés de ma propriété, voilà en montagne vous y allez. Et on a eu la chance de pouvoir les observer effectivement, assez facilement on a passé quatre ou cinq jours la première fois. Effectivement on a fait ces images-là ce moment-là. Ce sont des espèces qui deviennent rares en plus sur la zone Amérique centrale.
Et moi c’était la première fois que j’observais des perroquets en groupe comme ça en liberté et je peux te dire une chose c’est qu’aujourd’hui je ne peux plus les voir en cage, je ne peux plus accepter de voir un perroquet en cage. Moi en tout cas c’est ce que ça a déclenché chez moi, le fait de les voir pour de vrai en liberté dans les forêts, me hérisse de poils si j’en vois un en captivité. Pour moi c’est anormal, c’est totalement anomal. Ça ne devrait pas. On devrait interdire de laisser ces espèces-là, qui sont elles aussi en grand danger d’extinction, toujours dans les cages, pour moi c’est un non-sens. J’ai été touché, le jour où je les ai vus en liberté. Même moi qui suis quand même sensible à tout ça, c’est jour là où j’en ai vraiment pris conscience.
Jean-Baptiste : Et juste avant de finir Franck, Où et comment est-ce qu’on peut acheter « Costa Rica, une arche de nature » ?
Franck : Hormis le fait qu’il va être en diffusion télévisée sur la Pologne en premier, la Belgique va être mise en diffusion bientôt, L’Espagne et la France sur France 5 et Ushaia Tv en début d’année 2017, il est aussi en distribution chez deux vendeurs de DVD. Un avec lequel j’ai un accord depuis des années, par ce que je travaille avec eux sur d’autres projets : c’est la LPO (la ligue protectrice des Oiseaux), qui distribue le DVD en France mais aussi en étranger. Ils font des expéditions ailleurs dans le monde, je vous donnerai les liens pour pouvoir citer. Et puis le deuxième c’est FIFO distribution qui est une émanation en fait du festival international et ornithologique en France. C’est les deux endroits où on peut se procurer le DVD, 52 minutes.
Jean-Baptiste: Nous vous remercions vraiment beaucoup Franck, pour votre disposition et nous vous remercions aussi pour votre temps. Je vous invite vivement à acheter dès maintenant et regarder « Costa Rica, une arche de nature qui est vraiment très bien.
Bonne continuation !
Franck : ok, c’est moi qui vous remercie et comme on dit chez vous…
Pura vida !
Merci à vous !
Quand est ce qu’il sera diffusé en France ? Merci
Bonjour Christopher,
Nous ne pouvons malheureusement pas vous donner une date précise pour la programmation télévisuelle mais cela devrait être dans le 1 er semestre 2017. Cependant le DVD est disponible a la vente au prix de 20 euros sur http://www.lpo-boutique.com/catalogue/multimedia/dvd/dvd-nature/dvd-costa-rica-une-arche-de-nature.
Nous vous tiendrons informe sur le blog des la communication de la date de diffusion.
Bonne soiree a vous