Président du Costa Rica 2014 – 2018
Luis Guillermo Solís Rivera
Aujourd’hui, je vous présente le nouveau président de la République du Costa Rica, Luis Guillermo Solís Rivera, qui est président depuis le 8 mai 2014 et jusqu’en 2018. Il est le 50e président de la République du Costa Rica.
C’était pour moi mes premières élections présidentielles, et mêmes si je n’ai pas le droit de vote à ce jour, laissez-moi vous présenter le nouveau président et le déroulement des élections…
Portrait de Luis Guillermo Solís
Luis Guillermo Solís Rivera, qui est né le 25 avril 1958 à San José, est un historien, politologue, diplomate et homme politique costaricain. Il est président de la République depuis le 8 mai 2014 maintenant, élu sans opposition le 6 avril 2014.
Pour faire un bref retour sur son parcours, il obtient un master en histoire et sciences politiques d’Amérique latine à l’université Tulane, aux États-Unis, puis devient enseignant-chercheur, et à terme professeur d’histoire et de sciences politiques à l’université du Costa Rica. À la fin des années 1980, il est conseiller au ministère des Affaires étrangères costaricien, sous la présidence d’Óscar Arias, au moment où le gouvernement travaille à un processus de paix pour plusieurs États d’Amérique centrale.
Il devient par la suite directeur général de la politique étrangère sous le président José María Figueres, dans les années 1990, et ambassadeur auprès du Panama. Membre jusque lors du Parti de la libération nationale (PLN), il quitte ce parti en 2005 et rejoint en 2009 le Parti d’action citoyenne (PAC, social-démocrate).
Candidat du PAC pour les présidentielles
Luis Guillermo Solís Rivera est désigné comme candidat du PAC (Parti Action Citoyenne) pour l’élection présidentielle de 2014. Il fait campagne principalement sur le thème de la lutte contre la corruption, a promis de favoriser une meilleure répartition des richesses face à des inégalités sociales croissantes, et de relancer l’économie.
Le 2 février, il termine en tête au premier tour et se qualifie face au candidat du PLN (le parti au pouvoir), Johnny Araya, pour le second tour. Face à des sondages défavorables, Monsieur Araya met un terme à sa campagne, et annonce qu’il ne sollicite plus la présidence, bien qu’il ne puisse pas légalement se retirer.
Comment se passent les élections au Costa Rica ?
J’ai vécu cette année mes premières élections présidentielles au Costa Rica, et c’est vraiment un moment de fête très important pour les Costaricains, avec un état d’esprit très tolérant (c’est vraiment ce qui m’a marqué le plus). Alors qu’on débattrait pendant des heures en France devant un verre de vin rouge et un bon repas, tout en élevant le débat du pour ou contre, c’est au contraire, ici au Costa Rica, une grande fête où tout le monde se tolère, où tout le monde soutient son candidat avec des drapeaux un peu partout dans le pays, devant sa maison, ou dans sa voiture, où tout le monde klaxonne pendant des heures.
Et ce qui m’a vraiment étonné, pour tout vous dire, c’est de voir des couples dans les voitures, avec chacun son drapeau, exprimant leurs idées politiques et soutenant des candidats différents, voire opposés. Je trouve cette image de liberté d’expression et de tolérance très belle !
Le jour des élections, les électeurs doivent se rendre souvent dans une école, selon le lieu où ils sont inscrits, tel que nous le faisons en France, et de nombreuses listes sont affichées par ordre alphabétique devant différentes salles de classe. Il vous suffit de vous présenter, et de cocher sur le papier le candidat pour qui vous souhaitez voter. C’est très bien organisé, il y a juste un délai très important entre les deux tours, car il faut réimprimer les bulletins avec les deux candidats qu’il reste, et ce au dernier moment, puis les distribuer dans tout le pays, ce qui n’est pas toujours facile…
Il faut pouvoir acheminer tout le matériel pour qu’un bureau de vote fonctionne le jour du vote, c’est-à-dire : les écrans, les urnes, des bulletins de marquage, des crayons, des affiches, des formulaires en braille pour les aveugles, etc.
Par exemple, il faut au Costa Rica être en mesure de fournir le matériel électoral dans les zones les plus reculées du pays, comme certaines réserves indigènes par exemple. C’est le rôle du Tribunal Suprême Électoral (TSE), qui doit organiser la distribution du matériel électoral dans 18 lieux reculés aux quatre coins du pays, dont 3 routes dans les zones indigènes et sur l’isla del Coco, employant un ministère de la Sécurité en bateau à moteur ou par voie aérienne, puisqu’il faut également la mise à disposition d’hélicoptères ; pour certaines régions, cela se fait à cheval également.
Ce processus comporte plusieurs mesures de sécurité telles que l’utilisation d’un tracker de satellite qui surveille en temps réel l’emplacement du camion, une analyse des bulletins de vote.
zones les plus reculées du pays
Résultat des élections présidentielles : Luis Guillermo Solís
Les Costaricains ont élu président : Luis Guillermo Solis, qui a remporté 77,87 % des voix au second tour, selon un premier décompte portant sur 91,7 % des suffrages. « Aujourd’hui, le peuple a parlé, et il a déjà choisi son président », a annoncé le président du Tribunal Suprême Électoral (TSE), Luis Antonio Sobrado, précisant que Luis Guillermo Solis a récolté le chiffre historique de 1 029 000 voix dans ce petit pays d’Amérique centrale qui compte 3,1 millions d’inscrits.
« Nous avons le million et plus ! Merci beaucoup, Costa Rica, pour la tendresse et le soutien ! MERCI BEAUCOUP ! », a immédiatement réagi sur Twitter Luis Guillermo Solis, qui s’était fixé pour but d’obtenir ce nombre de voix pour légitimer son gouvernement.
Il faut le souligner, l’abstention au second tour, qui a atteint un niveau historique de 43,2 % contre 30 % au premier tour, était plutôt faible.
Et le Costa Rica
Le Costa Rica a aujourd’hui des difficultés économiques, la dette publique atteint 50 % du PIB, le chômage est en progression constante et, en dépit d’une croissance annuelle de l’ordre de 4,3 % depuis 2000, une personne sur cinq est contrainte de vivre sous le seuil de pauvreté.
Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir l’histoire du Costa Rica, mais également l’hymne national du Costa Rica…
_______________________________________________
Source : AFP, Wikipédia, Tribunal suprême électoral …